Baiser de la mort? Ou pique inconsciente? Dominique Strauss-Kahn, en assurant qu'il voulait être candidat à la primaire et qu'un «pacte» de non-agression le liait à Martine Aubry, a fourni sur un plateau des arguments aux soutiens de François Hollande pour qui celle-ci est une candidate par défaut.
«Oui. Je voulais être candidat», a déclaré l'ex-directeur général du FMI sur TF1, confirmant qu'avec la maire de Lille, «nous avions en effet un pacte». Tout en soulignant ne pas vouloir s'«immiscer dans la primaire», il a qualifié Martine Aubry d'«amie» et rendu hommage à sa «présence» pendant l'affaire.
L'entente entre eux prévoyait qu'après discussions, le mieux placé des deux pour gagner en 2012 irait à la primaire et que l'un n'irait pas contre l'autre.
Début mai, DSK, muet par obligation de réserve au FMI, était le grand favori des sondages, et ses soutiens préparaient activement son atterrissage en France, mais rien n'avait été annoncé officiellement. Le 14 ami, son arrestation à New York pour de présumés crimes sexuels a fait voler le pacte en éclats.
«Au moins, on sait qui devait et voulait être candidat dans le pacte», s'est empressé de commenter dimanche soir sur son compte twitter le député Bruno Le Roux, soutien de François Hollande.
Et de railler, à l'endroit de la maire de Lille: «la volonté, l'envie, ça ne s'improvise pas après un empêchement».
«J'ai noté qu'il a mentionné un pacte, pacte que Martine Aubry elle-même niait il y a encore peu de temps. J'ai n