Durant vingt-quatre minutes, hier soir, DSK s’est expliqué. Extraits.
L'affaire Diallo. «Qu'est ce qui s'est passé ? Il n'y a eu ni violence, ni contrainte, ni agression, ni aucun acte de brutalité. […] C'était une relation inappropriée, une faute vis-à-vis de ma femme, mes amis, mais aussi des Français. […] J'ai manqué mon rendez-vous avec les Français. […] Ce n'était pas un rapport tarifé. C'est plus grave qu'une faiblesse, une faute morale. Je l'ai regrettée tout au long des quatre derniers mois et je n'ai pas fini de la regretter.»
Le rapport du procureur. «On a dit beaucoup de choses fausses. On a dit que j'avais voulu fuir alors que je déjeunais avec ma fille. On a écrit qu'il y avait des traces d'agression, alors qu'il n'y en a aucune. Le rapport du procureur dit quoi ? Il dit que Nafissatou Diallo a menti sur tout. […] Toute cette histoire qu'elle a racontée est un mensonge. Les charges ont été abandonnées parce qu'il n'y avait pas lieu de poursuivre. S'il était resté la moindre accusation qui tienne, il y aurait eu un procès.»
La procédure civile. «Elle montre bien les motivations financières de la plaignante. […] Je n'ai pas l'intention de négocier. Ça prendra le temps que ça prendra.»
La machine judiciaire. «J'ai eu peur, très peur. Quand vous êtes pris dans les mâchoires de cette machine, vous avez l'impression qu'elle peut vous broyer. J'ai été piétiné, humilié avant même de pouvoir dire un mot.»