Des remords, mais pas d'excuses. Hier soir, Dominique Strauss-Kahn, costume et mine sombres, a prononcé un long mea culpa de vingt-quatre minutes sur TF1 après quatre mois d'accusations et de rumeurs. Ce qui s'est passé le 14 mai dans une suite du Sofitel de Times Square, à New York, dont une femme de chambre l'accuse de viol, était «plus grave qu'une faiblesse : une faute morale». Une «faute» - le mot est prononcé une demi-douzaine de fois - que celui qui a perdu son poste à la tête du Fonds monétaire international (FMI) et son avenir présidentiel en France entre-temps «n'a pas fini de regretter». Une «faute» vis-à-vis de son épouse, la journaliste Anne Sinclair, de ses enfants, de ses amis et «des Français qui avaient placé [en lui] une espérance de changement». Silence, respiration : «J'ai manqué mon rendez-vous avec les Français.» Commentaire d'un proche : «Ce n'est pas un point de passage mais un solde de tout compte.»
Sexe, pouvoir et dette. Pour cet exercice irréel mêlant sexe, argent, pouvoir, crise de la dette grecque et chute de l'euro à une heure de (très) grande écoute, DSK parle (très) lentement. Il appuie sa démonstration d'innocence sur le rapport du procureur de New York, qu'il a apporté sur le plateau. Il ne reconnaît «ni contrainte, ni agression, ni aucun acte délictueux» à l'encontre de Nafissatou Diallo. A-t-il réfléchi aux motivations de cette dernière ? «Un piège