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CHRONIQUE

Pourquoi les politiques sont-ils brouillés avec les chiffres?

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Christian Estrosi et Xavier Bertrand (alors secrétaire général de l'UMP), durant une visite de la police à Nice en août 2010. (REUTERS)
par Alexandre DELAIGUE, économiste
publié le 19 septembre 2011 à 15h45
(mis à jour le 19 septembre 2011 à 16h11)

Chaque lundi, l'économiste Alexandre Delaigue pose une question économique qui fâche politiquement.

Comme toutes les campagnes électorales, la campagne 2012 sera certainement riche en promesses, promotion de politiques en cours, ou proposées, appuyées sur des chiffres approximatifs et des affirmations mal prouvées. A la différence des campagnes précédentes, toutefois, on peut noter que la presse est de plus en plus attentive à la culture de la vérification des affirmations des politiques.

Le fact-checking est une excellente chose; mais la culture de vérification qu'il implique devrait se traduire dans le domaine des politiques en véritable culture de l'évaluation; et dans ce domaine, beaucoup reste à faire. L'évaluation des politiques publiques reste très insuffisante en France. Les politiques eux-mêmes n'ont que très peu intégré cette logique de l'évaluation des politiques sur leurs résultats, y préférant trop souvent le recours au chiffre magique sensé clore la discussion, ou à la pétition de principe. Plusieurs exemples en attestent.

Insuffisante évaluation des politiques

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