Les avocats d'Anticor, partie civile dans le procès des emplois présumés fictifs de la ville de Paris, ont décrit lundi Jacques Chirac comme le "commanditaire" d'un "système" tourné vers ses intérêts personnels et ceux de son parti, à l'époque où il était maire de la capitale.
A la veille des réquisitions mardi, le tribunal correctionnel de Paris a entendu un dernier témoin avant de clore les débats.
Martine Bres, 58 ans, avait été recrutée en 1994 pour travailler comme secrétaire auprès de l'un des prévenus, François Musso, un ex-député européen RPR. Le président de la 11e chambre correctionnelle, Dominique Pauthe, a rappelé que pendant l'instruction, Mme Bres avait dit aux enquêteurs: "Je pense que (François Musso) était dans un placard en or car il ne travaillait pas, et que je servais de potiche".
Le président Pauthe a ensuite donné la parole aux parties civiles. Me Jérémy Afane-Jacquart, avocat de l'association anticorruption Anticor, a rappelé le contexte particulier du procès, dont la principale victime, la ville de Paris, s'est désistée suite à "un protocole d'indemnisation particulièrement contestable".
Il y a aussi "un prévenu âgé", Jacques Chirac, dispensé d'assister aux audiences pour raisons de santé, "un parquet paralysé", qui avait requis un non-lieu général au terme de l'instruction et devrait logiquement mardi demander la relaxe, et "des témoins qui refusent de venir", comme l'