«Qui paie pour les primaires du PS à Lyon ?» La question est de Michel Havard, président du groupe Ensemble pour Lyon (UMP, Nouveau Centre et apparentés), au conseil municipal de la ville. Hier, les élus lyonnais examinaient une délibération sur l'organisation du scrutin, les 9 et 16 octobre. Sur les bancs de l'opposition, Michel Havard et Denis Broliquier, président du groupe Lyon divers droite, ont fait assaut d'arguments contre la façon dont le maire socialiste, Gérard Collomb, a organisé l'événement.
Idéologie. «D'abord, se pose la question des lieux de vote», attaque Michel Havard. A Lyon, ils sont au nombre de 67, dont 52 écoles. «Vous prévoyez de réserver les écoles de la République à un scrutin relevant de l'organisation interne d'un parti politique !» s'indigne l'élu UMP. «Bien sûr, le code général des collectivités territoriales l'autorise», reconnaît-il. Mais quand une école «est mise au service d'une idéologie, aussi respectable soit-elle, cela pose un vrai problème».
Pour Denis Broliquier, le nœud du sujet, c'est l'argent. «Au lieu d'organiser cet exercice de démocratie par vos propres moyens, dans les locaux du parti ou dans des locaux loués et avec votre matériel, vous demandez à bénéficier gratuitement de locaux et de matériel communaux.» Seuls seront effectivement facturés au PS les coûts de livraison, de montage, de démontage et d'enlèvement du matériel nécessaire aux opérations de vote, a