Menu
Libération
Interview

«Dominique comme moi pouvions être candidats»

Article réservé aux abonnés
Martine Aubry défend la légitimité de sa candidature après le forfait de l’ancien patron du Fonds monétaire international.
publié le 20 septembre 2011 à 0h00

Si Martine Aubry s'est refusée à faire des commentaires sur les déboires judiciaires de Dominique Strauss-Kahn, s'est longuement exprimée sur «le pacte» qu'ils auraient conclu à Marrakech en vue de l'élection présidentielle de 2012 et qui prévoyait qu'ils ne seraient pas candidats l'un contre l'autre.

La décision

«On se présente parce qu’on pense que l’on est à la hauteur»

Dominique Strauss-Kahn a affirmé qu’il existait un pacte entre vous pour l’élection présidentielle. Et qu’il était candidat. Cette déclaration relance la polémique sur votre candidature de substitution…

J'ai posé un acte, je suis candidate à la présidence de la République, via la primaire. Soyons clairs. J'ai toujours dit la même chose. Dans notre génération, personne ne s'imposait pour être le candidat à la présidentielle. Dominique Strauss-Kahn, Laurent Fabius et moi-même, avons decidé, en toute responsabilité, de mettre nos forces et notre réflexion en commun pour donner le plus de chance à la gauche de remporter l'élection présidentielle. Les journalistes ont parlé de «pacte». Si cela signifie de choisir le mieux à même de gagner, c'est la réalité. S'il s'agit de dire que la décision de l'un d'entre nous était prise, ce n'est pas le cas. Dominique comme moi pouvions être candidats. Mais aucune décision n'avait encore été prise. Le moment venu, c'est-à-dire après l'adoption à l'unanimité du projet du parti socialiste que j'ai conduit, j'ai décidé d'être candidate à l'élection parce que j'ai considéré, et je considère plus que jamais, que je suis la mieux à même, non seulement de battre Nicolas Sarkozy mais aussi de conduire le changement n