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EDITORIAL

Esquisse

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publié le 20 septembre 2011 à 0h00

Les candidats à la primaire socialiste face à l'équipe de Libération : dans les jours et les semaines qui viennent, tous auront l'occasion de répondre à nos questions. C'est Martine Aubry qui a ouvert le bal : deux heures et demie d'une interview collective, en profondeur, sans tabou ni langue de bois, sur les sujets qui font l'actualité… et ceux qui devraient la faire, à la veille d'une présidentielle. Crise économique, impuissance politique européenne, reconnaissance de la Palestine comme Etat, réforme de la recherche et des universités, carte scolaire, grandes écoles, avenir de l'audiovisuel public, séparation des pouvoirs via la restauration de l'indépendance de la justice, intervention télévisée de DSK, «pacte de Marrakech» : interrogée par les spécialistes de la rédaction, Martine Aubry s'est montrée précise, offensive et carrée. A aucun moment elle n'a paru la candidate «par défaut» que dépeignent ses adversaires et la rumeur. Au contraire : elle avoue trouver un réel plaisir politique à la primaire et semble même regretter que les échanges soient si feutrés entre les candidats. Alors que le premier débat télévisé entre compétiteurs socialistes avait été accaparé par le thème de la rigueur économique, Martine Aubry a martelé que la politique ne se résumait pas au plan de bataille pour revenir à l'équilibre budgétaire. Pour elle, l'idée de progrès n'est pas morte, de nouveaux droits restent à conquérir et la gauche doit s'atteler à penser «la société des indi