Menu
Libération

Les espoirs de la gauche sur la moquette du Sofitel

Article réservé aux abonnés
Stéphane Guillon en mai 2009 (AFP)
publié le 20 septembre 2011 à 0h00
(mis à jour le 20 septembre 2011 à 10h17)

Décidément, les séries françaises sont pathétiques ! Le dernier épisode de «Sexe à Manhattan» dimanche soir sur TF1 fut affligeant. Cinq mois de suspense torride pour finir comme ça ! C’est dommage parce que le scénario au départ était génial : un homme politique français, directeur du FMI, accusé de viol par une femme de chambre à New York, alors qu’il s’apprête à annoncer sa candidature à la présidence de la République. Le type s’appelle Dominique, il est socialiste, ultrafavori dans les sondages, mais priapique au dernier degré, il commet l’irréparable…

Le premier épisode se termine sur l'homme menotté, sortant du commissariat de Harlem. Bon, si on voulait finasser, il y avait peut-être un petit problème de crédibilité dans le scénario : le gars porte tous les espoirs de la gauche, trente ans que son parti n'a pas remporté l'élection présidentielle, tout le monde sait que sa seule faiblesse c'est sa braguette et… ses camarades, ses amis le laissent sans surveillance dans un hôtel. Livré à ses démons. Votre meilleur ami est boulimique et vous l'enfermez une nuit entière dans l'épicerie fine du Bon Marché ! Il est vrai que tous les membres de son parti se détestent. Ils ne peuvent pas se blairer ! Ils préfèrent perdre l'élection, plutôt que l'autre ne la gagne. Quand Dominique se fait arrêter, ils font semblant d'être tristes, mais au fond, on devine qu'ils jubilent. Martine déclare : «Je pense à sa femme, à ses enfants, à ses proches», mais en vérité, c'est le plus