Grosse épine dans le pied ou petit coup de pouce ? En déclarant pour la première fois publiquement qu'il était candidat à l'Elysée avant l'affaire du Sofitel et qu'un «pacte» le liait à son «amie» Martine Aubry, dimanche soir sur TF1, Dominique Strauss-Kahn s'est bel et bien invité dans la primaire socialiste.
Son expression sur ce sujet comme sur le reste des vingt-quatre minutes de son prime time avait fait l'objet d'un savant dosage. Le patron du FMI et Martine Aubry l'avaient même évoquée lors d'un coup de téléphone avant l'émission. «C'était travaillé en général, raconte un proche de DSK, mais pas au mot près» sur la partie sensible consacrée à l'alliance des deux présidentiables.
En plus de son mea culpa et d'une leçon sur la dette grecque, «son gros souci, c'était Martine, confirme un strauss-kahnien historique. S'il ne disait rien, on en concluait qu'il ne la soutenait pas. Et s'il la soutenait ouvertement, on disait: c'est le baiser de la mort». Pas question de se planter alors qu'une énorme audience se profilait. Ce sont finalement 13,9 millions de téléspectateurs - audience seulement dépassée par une finale de Mondial de foot avec les Bleus - qui ont écouté la déclaration alambiquée de l'ex-ministre : elle est son amie, ils avaient un accord et ils ont la même analyse sur la crise mais il ne s'immisce pas dans la primaire. Décryptage de Jean-Christophe Cambadélis, principal lieutenant de Strauss-Kahn, roulant pou