Le nouveau président de l’Office français de l’immigration et de l’intégration (Ofii), Arno Klarsfeld, a défendu mercredi la politique du chiffre de Claude Guéant qui entend éloigner 30.000 étrangers en 2011, s’attirant les foudres des associations.
«S'il n'y a pas de politique du chiffre, c'est-à-dire s'il n'y a pas d'aiguillon sur les préfets, alors les préfets ne font pas ce travail de renvoyer, non pas vers la mort, non pas vers Auschwitz ou vers une situation...», a lâché Arno Klarsfeld sur France Inter. «S'il n'y a pas d'aiguillon sur les préfets, c'est-à-dire si les préfets ne sont pas, disons, entre guillemets, emmerdés administrativement par leur hiérarchie, alors ils ne font pas le travail parce que c'est un travail qui est difficile, emmerdant, qui suscite des tracas administratifs, qui nécessite de recevoir les associations, ils se font mal voir», a-t-il insisté.
Selon Klarsfeld, les étrangers reconduits comme les Roms ne vont pas vers une «destination fatale». «Les Roms qui sont renvoyés, disons en Roumanie, vont vers un pays où ils sont moins heureux qu'en France, mais c'est pas pour autant qu'ils peuvent rester en France».
«Le ridicule»
Invité à répondre à ces propos par France Inter, le président de la LDH, Pierre Tartakowsky, a dénoncé «une légèreté, une désinvolture qui n'honorent pas la République». «On ne peut pas attendre d'Arno Klarsfeld qu'il critique la politique du gouvernement. De là à tenir des propos aussi désinvol