Il y a parfois des soupirs qui en disent beaucoup plus que de longues confidences. Hier, ceux de ce proche du chef de l'Etat trahissaient un certain découragement. «De toutes les façons, le climat est pourri depuis des semaines, alors un peu plus, un peu moins…» Et d'égrener d'une voix lasse : Robert Bourgi, Ziad Takieddine, Alexandre Djouhri (voilà pour la droite), Jean-Noël Guérini, DSK (voilà pour la gauche)…
Arrière-cuisines. Que dire de la probable mise en examen de Nicolas Bazire ancien directeur de cabinet d'Edouard Balladur et ami intime de presque vingt ans du chef de l'Etat ? On se rassure comme on peut. «L'important, c'est que Nicolas Sarkozy n'est concerné en rien par cette affaire», poursuit ce proche. Et d'ajouter : «Honnêtement, je ne pense pas que les Français soient passionnés par ces histoires. Le risque, au final, c'est que toute la classe politique en fasse les frais.»
Il y a deux jours, un dirigeant de l'UMP confessait pourtant que la droite avait beaucoup à perdre dans ce grand déballage : «Cela ne fait pas nos affaires, c'est sûr. D'autant que c'est parti pour durer.» Car outre l'instruction en cours du juge Renaud Van Ruymbeke sur le financement de la campagne de Balladur, il y a celle de l'affaire Bettencourt. Et l'enquête préliminaire ouverte à la suite des propos de Robert Bourgi, ce porteur de valises de la Françafrique. A chaque fois, l'argent sale des arrière-cuisines de la droite française. Et