Voilà un bon vieux micmac à sa mesure. Une de ces embrouilles politiques dont il a fait son miel des années durant. A coup d'intox, de vacheries, de ragots et autres piquantes anecdotes. Mais aujourd'hui, il en est l'acteur principal. L'ancien «conseiller rires et chansons» de Nicolas Sarkozy, comme il était surnommé, s'est mis en tête de conduire une «liste complémentaire», c'est-à-dire dissidente, aux élections sénatoriales à Paris. Le genre de gag qui n'amuse pas du tout la droite. C'est dommage car, début septembre, il en a pourtant sorti une bien bonne à propos de Chantal Jouanno, ministre des Sports et tête de liste officielle UMP à Paris : «Qu'elle soit sur les tatamis ou au lit, elle est tête de liste, elle sera élue.» Ni Jouanno, ni Sarkozy, que la presse britannique avait présenté comme de prétendus amants en 2010, n'ont goûté la subtilité.
A gauche, à droite, dans les médias, le show-biz et chez les stars de la télé, tout le monde connaît «Charon». Sur le marché hyperconcurrentiel du mandat électoral, cet ex-grand ami du président de la République s'est taillé une place singulière. Sa marque de fabrique : l'humour. Depuis près de quarante ans, il est positionné sur ce créneau à risque. Avec sa camelote sur les coulisses du pouvoir, Pierre Charon a régalé des hordes d'échotiers friands de ses off. Il régale en ce moment des tablées de «grands électeurs» pour conquérir son Graal, dimanche prochain : un siège de sé