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Libération
CHRONIQUE «Entre les lignes»

DSK et les immortels

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Pendant toute la campagne présidentielle, Antoine Guiral décrypte le dessous des cartes politiques.
publié le 22 septembre 2011 à 10h26
(mis à jour le 22 septembre 2011 à 11h16)

Il est un monde merveilleux où la mort symbolique a été abolie. Quelques mois de purgatoire, parfois quelques années, et hop, tout est effacé. Bienvenue chez les immortels qui peuplent la vie politique française... Prenez Dominique Strauss-Kahn dimanche soir sur TF1. Un cas lourd, difficile. Qui donnerait à n'importe qui l'envie de «disparaître» six pieds sous terre pour quelque temps, plutôt que de disserter sur les tourments de sa vie sexuelle face à 13 millions de Français. Et bien non. A la fin de l'entretien, voilà l'ancien patron du FMI qui se met à songer à son avenir d'homme public et lâche sans ciller: «On verra...». A 62 ans, il entend bien rebondir. Et vite. L'heure n'est sans doute plus pour lui à la conquête de mandats électoraux. Quoique... Non, il s'imagine plutôt reprendre du service dans une organisation internationale, exercer des fonctions de premier plan au sein de l'UE ou, qui sait, décrocher un maroquin dans un gouvernement socialiste.

«En politique, on n'est jamais mort»

Et pourquoi pas, d'abord? A droite comme à gauche, une formule fait consensus: «En politique, on n'est jamais mort». La preuve: Patrick Balkany est député-maire de Levallois-Perret. Condamné à de l'inéligibilité, exilé volontaire à Saint-Martin, obligé de rembourser sa ville pour des employés mis à son service mais payés par les contribuables, accusé avec dépôt de plainte (puis retrait) par une maîtresse de l'avoir contrainte à lui administrer une fellation sous la menace d'un 357 magnum, il s'affiche régulièrement aux côt