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Analyse

Le Sénat, Chambre à part

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«Libération» a eu accès à l’étude de l’association Regards citoyens. Elle fait mentir la mauvaise réputation de la Haute Assemblée en matière d’assiduité et d’indépendance.
Au Sénat le 9 novembre dernier. (Marc Chaumeil. Fedephoto)
publié le 22 septembre 2011 à 0h00

A en croire ses détracteurs, le Palais du Luxembourg s'apparente d'avantage à un service gériatrique qu'à une Chambre parlementaire. «Le Sénat n'est qu'une maison de retraite pour privilégiés de la politique», écrivait Noël Mamère, le député-maire écologiste de Bègles dans son ouvrage Ma République, en 1999.

Et pourtant, la dernière initiative du collectif Regards citoyens vient bousculer cette image d'Epinal. Les auteurs de nos députés.fr, le site qui analyse l'activité parlementaire des élus, déclinent leur concept sur nossenateurs.fr, mis en ligne ce matin. «Notre but est de donner des outils aux citoyens sur Internet pour essayer de mieux comprendre comment fonctionne les institutions démocratiques», explique Benjamin Ooghe-Tabanou, un des membres fondateurs du collectif. En exclusivité, Libération a eu accès aux résultats statistiques, issus de la compilation des données publiques (présence aux séances, en commission, rapports, amendements, interventions…). Il en ressort que les sénateurs sont, en moyenne, assez actifs et plus indépendants des consignes gouvernementales que leurs collègues du Palais-Bourbon.

«Bavards». N'en déplaise à ceux qui les imaginaient adeptes de l'école buissonnière, les sénateurs sont très assidus, notamment en commission. «Depuis octobre 2007, pour un nombre équivalent de commission, un sénateur a assisté en moyenne à 203 réunions a