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Libération

Karachi: controverse sur le secret de l'instruction

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Entre Hortefeux qui a prévenu Gaubert et l'Elysée qui déclare que Nicolas Sarkozy n'apparaît jamais dans la dossier, le secret de l'instruction ne semble plus très bien gardé.
Un montage d'une photo de Brice Hortefeux et de Thierry Gaubert. (© AFP Guillot-Demarthon)
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publié le 23 septembre 2011 à 11h17

L'enquête sur le financement de la campagne présidentielle d'Edouard Balladur en 1995 suscite une controverse sur le secret de l'instruction, avocats et magistrats accusant l'Elysée et ses proches d'avoir eu accès au dossier.

"Le nom du chef de l'Etat n'apparaît dans aucun des éléments du dossier. Il n'a été cité par aucun témoin ou acteur de ce dossier", a déclaré jeudi l'Elysée dans un communiqué, après la mise en examen, dans l'enquête sur le volet financier du dossier Karachi, de deux proches de Nicolas Sarkozy: Nicolas Bazire, ex-directeur de cabinet et ex-directeur de campagne d'Edouard Balladur en 1995, et Thierry Gaubert, ex-conseiller du président.

Le juge Renaud van Ruymbeke enquête sur l'éventualité d'un financement illégal de la campagne présidentielle d'Edouard Balladur, via des commissions liées à des contrats d'armement.

Hortefeux bavard au téléphone

Vendredi, transcription d'écoutes téléphoniques à l'appui, le Monde.fr a fait état d'une conversation téléphonique entre l'ex-ministre de l'Intérieur Brice Hortefeux et Thierry Gaubert, le 14 septembre, peu de temps avant le placement en garde à vue de ce dernier. Un coup de fil pour le prévenir que sa femme, Hélène de Yougoslavie, interrogée quatre jours auparavant par le juge van Ruymbeke "b