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Analyse

Sénat : l’hypothèse de la Chambre rose

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Pour la première fois dans l’histoire de la Ve République, la Haute Assemblée pourrait basculer à gauche, dimanche. Mais les logiques locales rendent toute prévision impossible…
publié le 23 septembre 2011 à 0h00
(mis à jour le 25 septembre 2011 à 11h28)

Dimanche, c'est une certitude, le Parti socialiste aura gagné de nombreux sièges de sénateurs. Suffisamment pour que la Haute Assemblée bascule à gauche ? «Oui»,répond sans hésiter Jean-Pierre Bel (lire ci-dessus), patron du groupe socialiste et candidat à la présidence du Sénat, en concurrence avec Catherine Tasca (PS, Yvelines). «Non», certifie le président sortant, l'UMP Gérard Larcher.

Les deux rivaux ne travaillent pas sur les mêmes hypothèses. Gérard Larcher assure que la gauche doit gagner au moins 27 sièges sur les 170 renouvelables pour conquérir sa présidence. Jean-Pierre Bel prétend que 22 suffisent. Explication : quand ils font leurs pointages pour l'élection du président du Sénat, le 1er octobre, le gaulliste social et le socialiste se comptent des alliés communs. Car dans l'atmosphère feutrée du Palais du Luxembourg, personne ne peut dire précisément où se situe la frontière gauche-droite. Dans les groupes centristes et radicaux ainsi que parmi les non-inscrits, quelques dizaines d'élus ne se sentent liés par aucune attache partisane.

Pourquoi la gauche va gagner

Sont appelés à voter 71 890 «grands électeurs» issus des élections législatives, régionales, cantonales et municipales. La gauche ne peut que progresser car, comme le rappelle Jean-Pierre Bel, elle a depuis 2001 «remporté toutes les régions sauf une, 60% des départements et de très grandes victoires aux municipales». Lors du précédent renouve