80.000 «grands électeurs» (conseillers régionaux, généraux et les maires ou conseillers municipaux) se déplaceront dimanche pour les élections sénatoriales. Un vote obligatoire, sous peine d'une amende de 100 euros, mais également rémunéré, ou plutôt défrayé.
Richard Bertrand, conseiller municipal Modem à Poissy raconte ainsi avoir «reçu un dossier complet accompagné d'un "état de frais et indemnités" proposant de lui rembourser un forfait de 15,25 euros [pour le repas lié au déplacement, ndlr] ainsi qu'une participation à ses frais de transport». Soit d'après lui environ 15 euros supplémentaires. Et le président des centristes des Yvelines de s'étonner d'une telle situation: «Dans une période où l'Etat cherche à faire des économies en mettant en place un plan de rigueur, nous, élus de la République, devons montrer l'exemple». Il invite donc «chaque grand électeur» à «refuser cette indemnité», ce qui permettrait d'économiser d'après lui «50.000 euros rien que sur le département des Yvelines».
«Indécents et indignes»
Dans l'Essonne, la fédération du Nouveau centre a, elle, chiffré à «38.000 euros pour les seuls "frais de bouche"» le coût pour l'Etat dans ce département. Rappelant que «le vote est un devoir républicain et fait partie intégrante des fonctions des élus», elle juge «de tels défraiements indécents et indignes de nos fonctions». Elle invite donc ses troupes à «renoncer aux frais de déplacements kilométriques» et sou