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Libération

La candidate canarde à tout-va

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Faisant fi des sondages, Royal se veut plus que jamais dans la course.
publié le 24 septembre 2011 à 0h00

En mode Kill Bill. Distancée dans les sondages - un «poison» qu'elle exècre -, Ségolène Royal n'a rien à perdre et tire sur tout ce qui bouge. Nicolas Sarkozy, décrit comme un couard diplomatique, acoquiné, sur la scène nationale, avec une droite digne d'une «association de malfaiteurs». Elle cogne aussi sur les élus corrompus, dont elle réclame l'inéligibilité à vie, ou les banquiers, qui doivent «obéir et plus commander». Sans oublier ses petits camarades de primaire qu'elle assaisonne sévèrement dans la dernière ligne droite. Pour elle, François Hollande, rangé dans la catégorie «zéro action politique», n'a pas fait un bon débat télévisé la semaine dernière. Martine Aubry, qu'elle taxe de débutante ès campagnes électorales, a pris les Français pour des gogos en niant tout «pacte» avec Dominique Strauss-Kahn, qui, lui, a lâché le morceau sur TF1 dimanche soir.

«Claire». A ses yeux, empêtrés qu'ils seraient dans des «enjeux électoraux», Hollande et Aubry restent flous sur la centrale nucléaire de troisième génération en construction à Flamanville (Manche). Alors qu'elle, vendredi, n'a pas eu peur d'annoncer à Libération qu'elle fermera ce réacteur EPR. «Je suis la seule claire et nette là-dessus», note-t-elle, contente de son coup. Quant à Arnaud Montebourg, qui trompette son intention de lui passer devant au premier tour, il trompe les gens avec son concept de «démondialisation»,