La galaxie politique grouille de réputations. Valérie Rosso-Debord ? Grande gueule, bosseuse, accessible, sympa mais dézingueuse de gonzesses devant les caméras. Rachida Dati, Rama Yade, Chantal Jouanno et Nadine Morano en savent quelque chose. Elle aime aussi les vieux, ces millions de fatigués menacés d'Alzheimer qui ne servent plus qu'à creuser le trou de la Sécu en jouant sur les deux tableaux, retraite et maladie. Bizarre. Ambitieuse, aussi. La blonde au regard bleu n'a pas terminé son premier mandat de députée qu'elle déballe déjà ses desiderata. Ce qui l'obsède, elle qui se présente d'emblée comme «une proche de Copé», c'est 2012. Elle répète à qui veut l'entendre, qu'elle portera la parole de Sarko, l'an prochain, afin qu'il renouvelle son bail à l'Elysée.
Valérie Rosso-Debord naît il y a trente-neuf ans à Chaumont, en Haute-Marne, d'un père salarié chez Renault et d'une mère employée de mairie. Mariés, deux enfants, une famille de droite tout ce qu'il y a de plus banal. S'il n'y avait «Laurent», 38 ans, un de moins que sa sœur. Le prénom tombe comme on lève un secret de famille. Laurent a vécu ses deux premières années sans parler, dévisageant ses proches avec le regard de celui qui ne comprend pas. La maman court les spécialistes à stéthoscope, et le verdict tombe : sourd de naissance. La faute à une rubéole pendant la grossesse. Les hôpitaux sont loin, le déménagement s'impose. Dijon ou Nancy ? Ce sera le grand Est, la Lorraine, Platini e