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Royal-Mélenchon, le retour de flamme

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Oubliée l’hostilité de 2007-2008, le leader du Front de gauche et la socialiste avancent leurs points communs.
publié le 24 septembre 2011 à 0h00

Il y a des bises qui surprennent. Comme celle de Ségolène Royal à Jean-Luc Mélenchon, samedi dernier à la Fête de l'Humanité, par exemple. Drôle de retournement politique en trois ans… En novembre 2008, le futur candidat Front de gauche à la présidentielle claquait la porte du PS à la veille du congrès de Reims. La raison : Royal allait prendre le parti. Mélenchon n'était pas d'accord avec son «orientation», celle d'une alliance avec le centre. Il est parti sans attendre la désignation de la nouvelle première secrétaire… Martine Aubry.

Septembre 2011, changement de scènes. Royal, grand sourire, est accueillie par celui qui, en 2007, avait raillé «l'hallucination collective» autour de sa «danse du centre» sous les fenêtres de François Bayrou dans l'entre-deux tours de 2007 et sa «béatification sécuritaire» lorsqu'elle proposait l'encadrement militaire des jeunes délinquants. «Il s'est trompé sur mon compte ! sourit aujourd'hui Royal. Nous avons des convergences sur le fond. Deux propositions du programme du Front de gauche sont communes avec ce que je défends : l'interdiction des licenciements boursiers et la mise en place d'une banque publique d'investissements qu'eux appellent "pôle public".»

Coup. Depuis un an, Mélenchon et Royal se rendent des services. Fin septembre 2010, le premier traverse une phase de tensions avec ses alliés du PCF. La seconde est moquée au PS pour son «isolement». Royal ré