«Ce 25 septembre est un jour qui marquera l'Histoire» (Jean-Pierre Bel). «Ce soir, la gauche est majoritaire au Sénat» (François Rebsamen). «Les élus de France ont exprimé la volonté profonde de changement du pays» (Jean-Marc Ayrault), «une victoire formidable historique» (Martine Aubry). Ce dimanche, vers 19 heures, les socialistes ne parlent plus au conditionnel: ils revendiquent la majorité absolue de la chambre Haute, alors que les résultats du renouvellement de la moitié des sièges de sénateurs continuent de tomber.
Le chef de file des sénateurs PS, Jean-Pierre Bel annonce, à 19h15 - «en l'état actuel de nos informations»- «24,25 ou 26 siègges supplémentaires» pour la gauche: «De façon certaine, le Sénat compte ce soir au moins 175 sénateurs et sénatrices de gauche, c'est-à-dire au-delà de la majorité absolue», à... 174 sièges sur 348.
«On sent une lame de fond»
Dès le début d'après-midi, les premiers résultats du vote des grands électeurs indiquaient une forte poussée de la gauche avec, pour voyants au vert, les réélections, dès le premier tour, des socialistes sortants dans le Loiret, traditionnellement à droite, et dans le Morbihan, ou encore la progression de la gauche en Lozère.
Un peu plus tard, les résultats de Paris ont accentué cette tendance avec la prise par la gauche d'un huitième siège à une droite minée par ses divisions. «La gauche progresse partout, on sent une lame de fond. Le ras-le-bol des élus locaux, on le voit dans les