Philippe Marini, sénateur UMP de l'Oise depuis 1992 et rapporteur général de la commission des Finances, a été réélu dimanche.

Comment recevez-vous cette défaite de la droite au Senat?

Cette défaite s'explique assez mécaniquement par les résultats des dernières élections municipales, puisque les grands électeurs sont pour l'essentiel des délégués des communes. Le fait que la majorité sortante ait reculé dans les scrutins municipaux conduit tout a fait naturellement aux résultats de ce soir. Au surplus, le jeu de la proportionnelle amplifie encore cela puisque lorsque la majorite l'aurait pu, au debut des annes 2000, elle a placé le seuil de la proportionnelle à 4 sieges au lieu de le remonter a 5: je considère que c'est à ce moment là qu'on a consenti au risque d'un glissement du Sénat vers la gauche.

A vous entendre cette defaite de la droite est simplement "mécanique". Le contexte politique national a-t-il pesé ?

Il y a un contexte qui était défavorable chez les élus locaux du fait d'une incompréhension vis-à-vis de la réforme territoriale. On a laissé la bride sur le cou aux prefets, qui ont eu pour certains une approche perçue comme tout a fait excessive et qui niait les libertés locales. La majorite sortante du Sénat en a subi le préjudice. De plus, quand on représente un gouvernement aux prises avec une telle crise et qui doit faire des économies en pratiquant une politique de rigueur, on est frappés par un handicap. Ces handicaps techniqu