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Analyse

Affaire Karachi, l’Elysée se fait petit

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Nicolas Bazire, intime du Président, doit notamment être entendu cette semaine par le juge.
publié le 26 septembre 2011 à 0h00

Nul ne peut prédire sérieusement jusqu’où ira l’enquête sur les ventes d’armes au Pakistan et à l’Arabie Saoudite. Mais, à la veille d’une nouvelle semaine cruciale, l’enquête du juge Renaud Van Ruymbeke a de quoi attiser les inquiétudes de l’Elysée. Outre Nicolas Bazire et Brice Hortefeux dont les auditions sont programmées, d’autres personnalités de droite s’attendent à être convoquées par la justice.

Bazire entendu cette semaine. Dans un double entretien à Europe 1 et au Monde, Hélène de Yougoslavie, l'épouse de Thierry Gaubert, a confirmé samedi ses déclarations, faites quelques jours plus tôt aux enquêteurs et au magistrat instructeur. «Oui, mon mari me disait régulièrement "je vais en Suisse chercher de l'argent".Il passait systématiquement par Londres afin d'éviter les contrôles douaniers […]. Il m'a dit un jour qu'il allait chercher ces espèces en Suisse pour les remettre à Nicolas Bazire.» Outre Gaubert, Nicolas Bazire, l'ancien directeur de la campagne présidentielle d'Edouard Balladur en 1995, est bien dans l'œil du cyclone judiciaire. Si, lors de ses interrogatoires il a nié avoir reçu la moindre mallette de billets, il va devoir à nouveau s'expliquer cette semaine.

Mis en examen pour «complicité d'abus de biens sociaux», le numéro 2 de LVMH sera entendu sur ses relations avec l'intermédiaire libanais Ziad Takieddine. Celui-ci, lors d'une audition à la police datant de septembre 1996 (dans une affaire di