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Libération

L’UMP essorée à Paris

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Chantal Jouanno n’obtient que 2 sièges sur 12.
publié le 26 septembre 2011 à 0h00

Les grimaces déconfites de l'UMP peuplent la salle principale de l'hôtel de ville de Paris. Après deux heures de tensions et de décomptes minutieux, les noms des douze sénateurs sont égrenés un par un. Dans le secret de l'isoloir, les grands électeurs parisiens de droite ont choisi d'ouvrir les portes du palais du Luxembourg à Pierre Charon, l'ex-conseiller de Nicolas Sarkozy, qui a créé une liste dissidente de l'UMP, et à Yves Pozzo di Borgo (Nouveau Centre). La liste UMP légitimiste menée par Chantal Jouanno ne récolte que deux sièges, contre huit pour la gauche. La ministre des Sports tente de positiver : «La droite parisienne fait quatre sièges, c'était l'objectif. C'est vrai que ce ne sont pas ceux qu'on espérait.»

La crise qui mine la fédération UMP de Paris est plus patente que jamais. Un grand électeur, dépité : «Ici, c'est la décomposition de la droite. Remarquez, comme à la base on n'est déjà pas terrible, ce vote ne peut pas aggraver grand-chose.» A deux pas, la numéro 2 de la liste Charon, Géraldine Poirault-Gauvin, se veut dithyrambique : «Le changement au sein de l'UMP est en marche. On va renverser la table.» Philippe Dominati, élu derrière Jouanno, goûte peu la farce : «S'ils croient qu'ils ont gagné le Graal avec ce coup-là, on est mal parti.»

Sous les ors de l'Hôtel de Ville, la gauche baguenaude, le triomphe modeste. Car en réalité elle aurait aimé aller chercher le neuvième siège, celui de Pierre Laurent, pour transformer