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Libération
Interview

«Il y a une colère contre Sarkozy»

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Sénatoriales, éducation, sécurité, DSK, l’Europe... Manuel Valls, candidat à la primaire socialiste, a évoqué hier, à «Libération» l’actualité politique et sa vision de la gauche :
publié le 27 septembre 2011 à 0h00

Après Martine Aubry et Ségolène Royal, et avant les autres concurrents à la primaire socialiste des 9 et 16 octobre, Manuel Valls était hier l'invité spécial de Libération. Interview.

Le Sénat qui passe à gauche, c’est un événement historique?

C’est un événement qui nous donne au moins deux grandes responsabilités. La première, c’est d’éviter toute morgue. L’élection sénatoriale n’est pas l’élection présidentielle et les Français, dans ces moments-là, souhaitent que nous nous comportions modestement. La deuxième est que cela peut nous donner des responsabilités supplémentaires si nous gagnons l’élection présidentielle. Si nous obtenons la majorité à l’Assemblée nationale, la gauche concentrera dans ses mains tous les pouvoirs. Nous aurons tous les leviers pour réformer. Dans le climat actuel de crise morale, de crise politique qui s’ajoute à la crise économique et sociale, cela nous donne une sacrée responsabilité, car pour mobiliser les collectivités territoriales en faveur de l’emploi, pour réformer l’Etat, pour réformer notre fiscalité nationale ou locale, nous aurons deux ans. Je crois que c’est possible. Nous aurons tous les outils. Il n’y aura pas d’excuse.

La responsabilité aussi de réformer le Sénat ?

Evidemment. Le scrutin indirect pose de vrais problèmes. Le Sénat pourrait demain représenter les collectivités territoriales avec un scrutin direct. Mais malgré tout, l’alternance a été possible grâce à l’ampleur de nos victoires aux scrutins locaux, grâce sans doute à la division de la droite et au rejet des réformes Sarkozy, qui a voulu recentraliser avec un Etat e