Jean-Pierre Mignard serait devenu anosognosique à son tour. Devant le président de la Haute autorité de la primaire (HAP), on vient de combiner dans une même phrase les mots «congrès de Reims», «fraudes» et «triche» pour lui demander si tout a été fait pour que la primaire soit réglo. L'avocat socialiste et président de la Haute autorité de la primaire (HAP) prend son air bonhomme. «Reims, de quoi me parlez vous? Je ne vois pas», dit-il dans un sourire avant de rendre (facilement) les armes. «La lutte contre la fraude, c'est le cœur de notre travail», concède-t-il.
«L'enjeu essentiel (pour la HAP), c'est la garantie du sérieux du vote et la sincérité du scrutin» des 9 et 16 octobre prochains, ajoute-t-il au sortir d'une session de formation/braninstorming/motivation avec les «délégués départementaux de la HAP» au siège du PS, samedi. Mignard parle même «d'obligation morale» face aux électeurs.
Côté garanties, histoire de ne pas ternir cette «assez belle ouverture démocratique», dixit Mignard, la HAP et les équipes des candidats, réunis au sein du Comité d'organisation de la primaire (Cnop) ont donc tout prévu ou presque. D'abord de leur propre chef. Pas question de plomber la désignation du candidat socialiste après trois présidentielles perdues. Mais aussi en suivant