Promis, il ne s'accrocheront pas. Alors que certains responsables UMP et Gérard Larcher lui-même refusaient de s'avouer vaincus et misaient sur le «troisième tour», samedi prochain, Nicolas Sarkozy a écarté toute manoeuvre pour conserver à droite la présidence du Sénat. Après le basculement inédit de la chambre haute à gauche, le chef de file sortant des sénateurs PS, Jean-Pierre Bel, a donc un chemin dégagé pour monter au plateau (équivalent du «perchoir» à l'Assemblée).
«On perdra dans la dignité la présidence du Sénat», a affirmé le président de la République aux participants du petit-déjeuner hebdomadaire de sa majorité, selon l'un d'eux, cité par l'AFP. Le sortant Larcher devrait donc présenter sa candidature pour le groupe UMP mais sans tenter de grapiller quelques voix aux centristes ou aux sénateurs de gauche.
Dimanche soir, Gérard Larcher, tout en admettant la défaite de la droite, avait laissé planer le doute: «la majorité sénatoriale a-t-elle les contours du parti socialiste? Point d'interrogation, celle-ci reste à construire», avait-il lâché, annon