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Libération

Bel populaire chez les sénateurs socialistes

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Après le retrait de Catherine Tasca, le président du groupe est le seul candidat du PS à la tête du Sénat.
publié le 28 septembre 2011 à 0h00

Les sénateurs socialistes ont fait un pas de plus, hier, dans la conquête de la présidence de la Chambre haute. En désignant par acclamation Jean-Pierre Bel comme seul candidat, ils ont évité le piège des divisions qui s'ouvrait devant eux. Catherine Tasca, la vice-présidente PS du Sénat, avait retiré sa candidature quelque temps auparavant. «Je ne voulais pas que ça soit pris comme un acte de dissidence», s'est justifiée la sénatrice des Yvelines. «Je n'ai pas subi de pression mais j'ai été dissuadée», glissait-elle. Par qui ? Cette proche de Martine Aubry affirme que la maire de Lille ne l'a pas appelée. Mais derrière cette vraie fausse candidature, se profile quand même l'ombre de la primaire. Jean-Pierre Bel est en effet un fidèle de François Hollande. «Il valait mieux éviter de donner le signal d'une candidature d'Aubry contre une de Hollande», rapporte un sénateur. «Surtout que ça n'aurait pas été à l'avantage d'Aubry», ajoute un autre. Chacun compte désormais ses forces. «Nous avons 52 ou 53 sénateurs sur 124 socialistes», affirme un aubryiste, pour dégonfler l'image d'un groupe acquis à Hollande.

Avec le retrait de Tasca, la candidature de Bel, qui préside le groupe PS, a emporté l'adhésion générale, malgré son déficit de notoriété. «Il connaît et aime cette institution, affirme François Rebsamen (Côte-d'Or). Il a le style du Sénat, la courtoisie, la cordialité et en même temps la fermeté et le sens de la Répub