Dominique Strauss-Kahn «cherche à gagner du temps, pour repousser le moment où il devra répondre sur le fond» : au bureau des avocats Thompson et Wigdor, qui défendent Nafissatou Diallo, on feignait de rire hier du joker tiré lundi par les avocats de Dominique Strauss-Kahn, un recours à son immunité judiciaire en tant que directeur du Fonds monétaire international au moment des faits. «Cette motion ne sera pas difficile à réfuter, assure l'avocat Douglas Wigdor. Un porte-parole du FMI a déjà dit que M. Strauss-Kahn ne séjournait pas à New York dans le cadre de ses fonctions et qu'il ne pouvait donc se prévaloir d'aucune immunité.»
Selon les avocats de Nafissatou Diallo, la femme de chambre qui accuse Strauss-Kahn de l'avoir forcée à une fellation, l'ancien patron du FMI ne cherche donc qu'à repousser le jour où il devra répondre à la seule vraie question : «Que s'est-il passé selon lui pendant ces neuf minutes où il était avec Mme Diallo dans sa chambre d'hôtel ?»
Uniforme. Dans sa réponse lundi au tribunal civil du Bronx, où il est poursuivi par la femme de chambre, DSK n'a apporté aucune explication au fait que son sperme s'est retrouvé sur l'uniforme de la jeune femme, répétant seulement que la relation sexuelle était selon lui «consensuelle». Selon l'avocat Sanford Rubenstein, il est douteux que l'immunité de DSK puisse prévaloir dans ce cas : «Il semble que son immunité ne couvrait que les actes