Deuxième set. Balles neuves, muscles échauffés, échanges fournis. Pour leur deuxième débat télévisé, cinq candidats à la primaire sont montés au filet pour tenter de déborder le favori des sondages, François Hollande. Qui, lui, s'est posé en entraîneur de la future équipe socialiste. «En mai 2012, nous gouvernerons tous ensemble», leur a fait remarquer le député de Corrèze, pris sous les feux croisés de ses rivaux. Parfois un peu tendu - sa main tapotant le pupitre -, il n'interrompt personne, attend qu'on lui donne la parole pour ramasser les copies - «il y a des idées, c'est bien» - et repatouiller à sa sauce les propositions des autres.
Volée. A dix jours du premier tour, dans l'euphorie de la prise du Sénat par la gauche, pas question que l'émission vire au jeu de massacre et fournisse des munitions à la droite. Sauf que pour les challengers, c'était la dernière occasion de marquer des points pour se qualifier, le prochain débat se tenant quatre jours seulement avant le premier tour, le 9 octobre. D'où des alliances de circonstances et des clashs iconoclastes. Excédés par leur qualificatif commun de «petits» candidats, Manuel Valls et Arnaud Montebourg se sont vivement accrochés. Le premier, qui refuse les «méthodes pas applicables», prône, pour financer l'économie, une augmentation d'un point des taux de TVA à 19,6% et 5,5%. Le second le rattrape à la volée. «On ne peut pas faire une primaire de gauche avec des propositions