L’intermédiaire en armement Ziad Takieddine, mis en examen dans le volet financier de l’affaire Karachi, a exhorté jeudi Nicolas Sarkozy à lever le secret-défense sur les deux contrats au coeur de l’enquête, tout en livrant sa version du degré d’implication de responsables de droite.
«Je dis au président de la République, je lui suggère: Arrêtez tout de suite, puisque vous êtes garant de la Constitution, levez le secret défense sur tous les contrats et notamment sur Agosta, et notamment sur Sawari II», a-t-il déclaré sur BFMTV.
M. Takieddine évoque les contrats de vente de sous-marins Agosta et de frégates Sawari II, respectivement au Pakistan et à l'Arabie saoudite en 1994, au centre de l'enquête des juges Renaud van Ruymbeke et Roger Le Loire.
«Qu'on arrête de parler de n'importe quoi sur n'importe quoi!», a plaidé l'homme d'affaires franco-libanais.
Parlant encore du chef de l'Etat français, M. Takieddine a lancé: «Franchement, il lui appartient de faire ça tout de suite, dans les 24 heures. C'est digne, il est digne, il le fera».
Tant le juge Marc Trévidic, qui enquête sur l’attentat de Karachi en 2002, que les juges Van Ruymbeke et Le Loire, chargés d’enquêter sur d’éventuelles malversations financières en marge des deux contrats, se sont heurtés à plusieurs reprises au secret-défense.
En novembre 2010, le juge Van Ruymbeke n’a pu perquisitionner les locaux de la DGSE à Paris et la communication de documents fiscaux classif