Là, à chaud, je m'apprêtais à reconsidérer la fonction de l'institution dite «Grand journal de Canal +» dans l'empirique dispositif médiatique qui de partout encadre la présidentielle de dans sept mois; à observer un peu comme le poujadisme chansonnier de Yann Barthès, les leçons de rigueur de l'imprécateur Aphatie, l'indigence bavarde d'Ariane Massenet et la modération «objective» du chef Denisot participent exemplairement d'un discours dominant. Le Grand journal de Canal + est au scrutin de 2012 ce que fut la Matinale de France Inter au référendum européen de 2005: dessus les frontières supposées de la droite et de la gauche, la promotion de la vertu bien tempérée et l'éradication du vice excessif.
D'où la préemption, par le club des petites cervelles, de l'anti-mélenchonnisme en obsessionnel étendard: pas une édition qui ne se puisse concevoir sans que s'y glisse tel gimmick un paquet fétide, un tacle vicieux ou une perfidie rigolarde à l'encontre du dirigeant du Parti de gauche et candidat du Front du même nom. Tiens, l'autre mardi encore, trouvaille! Mélenchon à la Fête de l'Huma, du nanan... Et de s'ébaudir en chœur de la revendication d'un Smic à - rendez-vous compte- 1700 euros, quelle audace et quelle inconscience!
Besogneuse mauvaise foi
Je voulais parler de ça, ce matin, de cette démolition gourmande et aussi prévisible qu'un édito du Figaro. Je me demandais par quelle capillarité elle avait pu polluer le ronron dominical, sur la même chaîne et également en clair, de la placide A