Ils ont tous les deux promis d'en faire leur «première décision» s'ils arrivent au pouvoir en 2012. Ségolène Royal et Arnaud Montebourg martèlent dans la primaire socialiste leurs propositions de «réforme bancaire» pour la première et de «mise sous tutelle des banques» pour le second. «Afin qu'elles obéissent au lieu de commander», a claqué Royal en introduction du deuxième débat entre candidats, mercredi soir. Simple «slogan simpliste» comme le dit un cadre PS ?
«Veto». Royal et Montebourg ont choisi le thème de la lutte contre les dérives des banques pour imprimer une différence vis-à-vis des favoris, Martine Aubry et François Hollande. Quand l'ex-candidate de 2007 prône une «prise de contrôle par l'Etat des banques en difficulté» par «rachat d'actions» ou «contrôle public», Montebourg veut «faire plier la finance» et faire entrer l'Etat «d'autorité dans les conseils d'administration avec droit de veto», pour obliger les banques «à revenir à leur fonction première, le financement des particuliers et des entreprises».
«Ces deux candidats ont parlé dru», s'est réjoui sur son blog hier Jean-Luc Mélenchon. Le candidat du Front de gauche à la présidentielle porte lui, dans son programme, la «création d'un pôle financier public» réunissant les institutions existantes. Une mesure qui intéresse Royal. En revanche, la «nationalisation de banques»