Jean-Marie Le Pen conspuait les professeurs gauchistes et barbus. Sa fille les courtise. En 2002, le finaliste à l’élection présidentielle les avait accusés d’avoir poussé les élèves à descendre dans la rue entre les deux tours de l’élection présidentielle. Marine Le Pen exprime ses regrets sur les malentendus persistants entre le FN et le corps enseignant.
«Longtemps nous avons donné le sentiment de vous regarder en ennemis. Longtemps nous n'avons pas su vous parler, trouver les mots et comprendre à quel point vous étiez attachés à l'intérêt général», a-t-elle lancé en conclusion du colloque «Comment redresser l'école de la République ?», organisé par le think tank frontiste Idées Nation. «Longtemps, nous avons commis l'erreur de penser que vous étiez complices ou passifs face à la destruction de l'école. C'était une erreur et cette époque est révolue», a-t-elle ajouté en s'adressant aux enseignants.
A une exception près, tous les experts, majoritairement des profs, présents à cette manifestation ont été des candidats frontistes à diverses élections ou ralliés de fraîche date comme Paul-Marie Coûteaux, ancien compagnon de route de Philippe de Villiers ou Bertrand Dutheil de la Rochère, ancien directeur de cabinet de Jean-Pierre Chevènement, nouvelle prise de guerre de la présidente du FN.
La future candidate à l’élection présidentielle ne cache pas son objectif d’élargir son audience électorale ou du moins d’amadouer une profession réputée hostile au