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Interview

«Les banques doivent être coupées en morceaux»

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Arnaud Montebourg était hier l’invité de «Libération». A une semaine de la primaire socialiste, il a critiqué la gestion du secteur financier, les dérives du sarkozysme, sans épargner Martine Aubry et François Hollande.
Le candidat à la primaire socialiste Arnaud Montebourg, le 28 seprtembre 2011sur le plateau d'I-TELE. (© AFP Fred Dufour)
par Recueilli par LibérationTranscrit par Littera Sténotype
publié le 30 septembre 2011 à 0h00

Après Martine Aubry, Ségolène Royal, Manuel Valls et avant les autres candidats à la primaire socialiste, Arnaud Montebourg était hier matin l'invité de Libération. Interview collective réalisée lors de la conférence de rédaction.

Faut-il nationaliser les banques ?

Les banques ont fait de graves bêtises. Elles nous ont mis dans une situation terrible, et leur responsabilité est très grave. Notamment parce qu’elles ont mis en difficulté l’économie réelle, au point que les chefs d’entreprise, les patrons de PME, les collectivités territoriales ne trouvent plus de crédit. Ce n’est plus possible. Il va falloir que cette sphère financière soit dégonflée. Tous les moyens dirigistes devront être employés. C’est l’esprit de la gauche. Les banques doivent être contrôlées. Elles doivent être coupées en morceaux, et cela doit être fait très vite. Je propose aussi que les banques riches qui distribuent des milliards de dividendes à leurs actionnaires - la BNP en a distribué l’année dernière plus de 2 milliards - utilisent cet argent pour recapitaliser les banques fragiles. Les banques ont une responsabilité collective dans l’effondrement du système financier. Elles doivent elles-mêmes s’entraider pour survivre. C’est cela, la mise sous tutelle. Il faut en tout cas éviter des hausses d’impôt pour sauver les banques, qui toucheront les contribuables des classes populaires et des classes moyennes. Je propose par ailleurs un pacte de désendettement qui sera financé par les banques. C’est là que se trouvent les excéde