Arnaud Montebourg dans toute sa splendeur, hier à Libé. Gauche, grand et grandiloquent, le candidat arrive en avance pour la photo dont le halo paraît avantager les hommes : «Mais elles sont canons nos gonzesses !» tonne-t-il à propos de ses rivales socialistes. «J'en ai plus qu'une à rattraper, et après c'est toi», avait-il lancé à François Hollande lors du deuxième débat télé. Dans les sondages, le démondialisateur talonne Ségolène Royal : «La naissance d'une nouvelle gauche est en train de se faire grâce à la primaire», se félicite-t-il dans le bureau de Nicolas Demorand. «Arnaud n'est plus un petit candidat. Il lui reste à faire prendre conscience que les deux gros disent la même chose», indique un de ses proches. Son café avalé, le candidat dégaine sec.
Hollande et Aubry ? «Ils ont tous les deux cogéré le PS. Ils sont tous les deux les héritiers politiques de Delors. Il y a des barons et des notables des deux côtés, les mêmes propositions des deux côtés», juge-t-il. Avant de dénoncer la «politique autruchienne de Solférino» sur l'affaire Guérini, qui freine le PS dans sa dénonciation du système Sarkozy : «Quand vous voulez monter au mât de cocagne, il faut avoir les jambes propres», rappelle-t-il. «C'est le cul propre», corrige en rigolant François Sergent, directeur adjoint de la rédaction.
Direction la salle du hublot. Face à la rédaction, Montebourg dénonce une «gauche contaminée par s