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Libération

Hortefeux retrouve la police

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L’ex-ministre était entendu vendredi pour «violation du secret professionnel et recel»
publié le 1er octobre 2011 à 0h00

Aller à confesse chez la police et, tout de suite, se sentir beaucoup mieux. Brice Hortefeux est ainsi sorti «soulagé» de son audition, qui a duré près de trois heures, vendredi matin à la Direction centrale de la police judiciaire. L'ancien ministre de l'Intérieur venait s'expliquer à propos de deux coups de fil embarrassants passés à Thierry Gaubert, mis en examen dans le volet financier de l'affaire Karachi. «Ça permet de préciser et de démontrer un certain nombre de choses. Je rappelle que c'est moi qui ai demandé à être entendu comme témoin», a déclaré ensuite Hortefeux. Ajoutant qu'il avait ainsi pu «démontrer, en toute transparence, qu'il ne disposait d'aucun élément provenant du dossier de la procédure judiciaire».

Le vendredi 23 septembre, le parquet de Paris avait ouvert une enquête préliminaire pour «violation du secret professionnel et recel» à la suite de la publication d'écoutes policières. Dans la première, datée du 14 septembre, Hortefeux informait Gaubert que sa femme, Hélène de Yougoslavie, interrogée quatre jours auparavant par le juge Renaud Van Ruymbeke, «balançait beaucoup».«Qu'est-ce que tu as comme infos là-dessus, toi, parce qu'elle me dit qu'elle dit rien ?» avait répondu Gaubert. «Ça m'embête de te le dire par téléphone. Il y a beaucoup de choses, hein», avait assuré l'ex-ministre. Signifiant ainsi qu'il en savait beaucoup sur cette procédure. Au même moment, le site Mediapart avait bien