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Au fil de la journée

Le jour où le Sénat passe à gauche

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Les sénateurs ont choisi le candidat PS, élu avec une large majorité. Suivez cette journée avec notre reporter au Palais du Luxembourg.
Le Palais du Luxembourg, à Paris, le 2 novembre 2009. (© AFP Joel Saget)
par Nicolas CHAPUIS
publié le 1er octobre 2011 à 12h24
(mis à jour le 1er octobre 2011 à 20h15)
Pour la première fois dans l'histoire de la 5e république, le Sénat s'apprête à élire un président socialiste. Avec 177 sénateurs en sa faveur contre 170 de droite, Jean-Pierre Bel devrait s'installer au plateau, le perchoir local. Mais au Sénat, rien n'est jamais joué d'avance, et les négociations de couloirs peuvent toujours faire tout basculer.

Le discours de Jean-Pierre Bel a séduit à gauche. Frédérique Espagnac, sénatrice des Pyrénées-Atlantiques, souligne «l'émotion» créée par le nouveau président du Sénat, dont la voix s'est brisée à l'évocation de sa famille. «C'est un moment d'histoire», poursuit Espagnac, «mais il y a aussi une prise de conscience des responsabilités qu'on a maintenant». A droite aussi, l'intervention de Bel n'a pas laissé indifférent. L'ancien président du Sénat, Christian Poncelet, prédécesseur de Larcher, refuse de commenter le basculement de la haute chambre mais tient à «féliciter» l'élu.

L'autre prise de parole qui a marqué la journée, c'est celle du doyen Paul Vergès, qui a fait un long discours en rendant hommage aux Ultramarins (Vergès est élu de la Réunion). «C'était magnifique, il y avait un souffle, surtout par rapport au doyen d'avant», glisse Jean-Michel Baylet, en référence à Serge Dassault.

Et le vainqueur est...

Jean-Pierre Bel livre son premier discours de président, samedi après-midi.

C'est fait! Jean-Pierre Bel a été élu président du Sénat au premier tour. Avec 179 voix, il devance Gérard Larcher (134 voix) et Valérie Letard (29 voix). Il devient le premier président socialiste de la haute assemblée sous la 5e république.

Marie-Noelle Lienemann, «très émue»

La sénatrice a réagi pour Libération à l'élection de Jean-Pierre Bel, ancien