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A l’Elysée, on pète les plans

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Fragilisé et isolé, le président de la République s’agite mais peine à faire décoller son projet pour 2012.
publié le 3 octobre 2011 à 0h00

Tout est à refaire. En quinze jours, les maigres acquis, péniblement gagnés depuis le début de l’année par Nicolas Sarkozy, ont été dilapidés. Sa cote de popularité était certes toujours aussi basse, mais au moins avait-il réussi en quelques mois à ressouder sa majorité et à lui redonner un début de confiance. Aujourd’hui, la droite vit une terrible rechute. Après la défaite du Sénat, le succès de la primaire socialiste et l’avalanche des affaires, c’est tout le dispositif de précampagne de Nicolas Sarkozy qui est grandement fragilisé. Visite de chantier.

Un programme toujours aussi flou

Sans jamais le dire officiellement, l'entourage du chef de l'Etat espérait bien que Bruno Le Maire, chargé de la rédaction du futur programme de l'UMP (et donc de Sarkozy), réussirait, sinon à créer du consensus, au moins à lancer une dynamique au sein de la majorité. Première déconvenue. Le discours du ministre de l'Agriculture, début septembre, à l'université d'été de l'UMP à Marseille a jeté un froid. Et créé un début de malaise. Plusieurs ministres se sont empressés de dézinguer les propositions de Le Maire. Et quand un député venait à le défendre, c'était sur le mode : «c'est bien que le débat puisse vivre». L'Elysée pensait tenir un socle de propositions, il hérite d'un immense bazar. Un conseiller de Sarkozy, associé au travail de réflexion de Le Maire, reconnaît que la tâche devient ardue : «On a réussi à vendre l'idée d'un programme à zéro euro. C'est une vraie no