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Libération
CHRONIQUE «Entre les lignes»

Borloo renonce à 2012: un pur moment de centrisme

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Pendant toute la campagne présidentielle, Antoine Guiral décrypte le dessous des cartes politiques.
publié le 3 octobre 2011 à 7h26

Reculer pour prétendre mieux exister est un art peu usité en politique. A fortiori dans une élection présidentielle qui offre une visibilité sans pareil et installe son homme (ou son parti) dans le paysage. Il faut donc saluer l'audacieuse performance de Jean-Louis Borloo, dimanche soir sur TF1. Parfaitement à la hauteur de sa réputation de velléitaire, il a offert aux téléspectateurs un pur moment de centrisme en annonçant qu'il ne briguerait pas la fonction suprême.

Reprenons... Depuis 10 mois qu'il a quitté le gouvernement -vexé de ne pas avoir obtenu Matignon- l'ancien ministre de l'Ecologie proclame urbi et orbi que Nicolas Sarkozy n'est pas à la hauteur de sa fonction. En conséquence, laisse-t-il entendre, l'heure est à une offre politique alternative à droite et elle passera par le centre. Avec lui comme tête d'affiche pour 2012.

Une myriade de petits marquis

Fort de son bidule appelé le Parti radical et du soutien de quelques personnalités médiatiques comme Rama Yade, le voilà qui se lance dans une tentative de réunification de la «famille» centriste. Autant dire un enfer. Car s'il y a somme toute peu d'électeurs sur ce créneau, il est occupé par une myriade de petits marquis issus de la défunte UDF de Valéry Giscard d'Estaing. Les uns sont à l'UMP. Les autres pas, qui ont rejoint le Nouveau Centre présidé par Hervé Morin. D'autres encore, comme Jean Arthuis (Alliance centriste)