Jean-Louis Borloo lâche l’affaire. Au moins une bonne nouvelle pour Nicolas Sarkozy, qui dénonçait depuis des mois les risques et les incohérences du cavalier seul de son ancien ministre.
Le leader de l'Alliance des centres s'est invité hier soir sur TF1 pour annoncer qu'il ne serait pas candidat à l'Elysée. Première raison de ce renoncement : la «dynamique des centres» qu'il espérait provoquer ne s'avère «pas suffisante pour porter une candidature, non pas de témoignage, mais pour être présente au second tour de la présidentielle». Les chapelles centristes n'auront même pas réussi à constituer, au Sénat, le puissant groupe que beaucoup espéraient.
«Fioritures». Le président du Parti radical ajoute une deuxième explication : «Les temps sont suffisamment troublés pour ne pas ajouter de la confusion à la confusion.» A la crise mondiale d'une «extrême gravité», il ajoute «le climat des affaires» qui accentue le risque d'une poussée de l'extrême droite. C'est en son «âme et conscience» que Borloo assure avoir pris sa décision. «Je n'ai rien demandé, rien négocié et surtout rien abandonné de mes convictions», précise-t-il dans une lettre ouverte postée sur le site du Parti radical. Rappelant qu'il s'était mis au travail il y a tout juste un an, après que Nicolas Sarkozy a rejeté le «virage social» qu'il aurait pu négocier à Matignon, il affirme s'être attaché «à bâtir un projet pour les dif