Et s'il n'y allait pas ? Et si Alain Juppé - ou François Fillon - s'imposait in extremis comme le meilleur candidat de la droite ? «Absurde !»«Ridicule !» protestent en chœur les dirigeants de la majorité. Et pourtant… Quand l'immense majorité des électeurs affirme que le chef de l'Etat ne peut pas être réélu, la question se pose, forcément. C'est le premier enseignement de notre sondage Viavoice (1) : 68% des Français estiment que, «s'il se présente, Nicolas Sarkozy va vraisemblablement perdre l'élection présidentielle de 2012». Dans ces conditions, l'hypothèse du recours s'impose. Impossible d'y échapper. Hier, sur Europe 1, François Hollande s'est fait un plaisir de pronostiquer «un certain nombre de turbulences» autour de la candidature Sarkozy. Les fidèles du Président se rassurent en agitant des enquêtes démontrant que les électeurs de droite, eux, n'ont pas d'états d'âme. Sarkozy resterait clairement leur champion. Et ils doivent être doublement rassurés depuis hier, avec le forfait de Jean-Louis Borloo qui a renoncé à s'aligner dans la course à l'Elysée, évitant ainsi une dispersion des voix à droite (lire page suivante).
«Insensées». De fait, selon notre sondage, 54% des sympathisants UMP estiment que Sarkozy reste «le meilleur candidat»,très loin devant Alain Juppé (18%), François Fillon (15%) et Jean-François Copé (6%). Mais, pour François Miquet-Marty, directeur associé de Viavoice, ces chiffre