Martine Aubry, candidate à la primaire PS, a assuré mardi à Isbergues (Pas-de-Calais) qu'elle préparait une nouvelle politique industrielle à mettre en oeuvre dès la victoire de son camp aux présidentielles et proposé des mesures pour freiner les fermetures d'usine.
"Il n'y a plus de politique industrielle aujourd'hui, a accusé Mme Aubry. Or sans industrie, il n'y a pas de grande économie. Un pays comme la France ne va pas devenir un pays-musée, avec (seulement) des hôtels, du tourisme et de la culture", a-t-elle indiqué lors d'une visite dans le bassin minier du Pas-de-Calais.
"Si nous gagnons en mai, je pense qu'il faudra déjà qu'on ait préparé les choses dans le domaine industriel. On ne va pas attendre que la croissance revienne pour créer des emplois !", a-t-elle expliqué lors d'une rencontre avec des syndicats de l'entreprise sidérurgique Aperam, où plus de 1 000 emplois ont été supprimés ces six dernières années.
Créer une banque publique d'investissement
"L'automobile, sidérurgie comprise, sera l'une des premières filières que nous allons travailler au niveau national", a-t-elle assuré, ajoutant qu'elle avait des contacts avec la direction de PSA et Renault, mais se préoccupait également des sous-traitants.
Mme Aubry prône ainsi la création d'une banque publique d'investissement pour distribuer les crédits de l'Etat et une réforme des mesures actuelles de soutien à l'industrie, selon elle trop favorables aux grands groupes.
Par ailleurs, la maire de Lille a proposé deux mesures pour freiner les plans sociaux et dé