François Hollande face à l'équipe de Libération. Rencontre dans une atmosphère cordiale et étrange, le socialiste ayant retrouvé son humour mais marqué d'entrée sa volonté de se situer au-dessus de la mêlée. Et de ne pas polémiquer avec les autres candidats. Sans doute est-ce là le privilège de ceux qu'on présente comme les favoris d'un scrutin. Une position qui, de plus, permet à Hollande de tenir un discours politique très différent de ses compétiteurs, moins centré sur telle ou telle proposition particulière que sur le sens profond de son engagement. Sur sa perception de ce que peut et doit être un président de la République. Sur les premières mesures que la gauche au pouvoir pourrait prendre pour lutter contre la crise, corriger le fonctionnement des institutions ou faire avancer de profondes réformes de société. Bref, un discours de second tour d'élection présidentielle… alors qu'Hollande rappelle, souvenir du 21 avril 2002, que les premiers tours quels qu'ils soient peuvent se révéler meurtriers. S'il devait être le candidat socialiste, cette posture rassembleuse, aux angles soigneusement arrondis, de centre gauche pour certains, de gauche responsable, voire corrézienne, pour d'autres, suffira-t-elle à assurer une dynamique de campagne assez forte ? Des éléments de réponse surgiront nécessairement de la primaire, des scores de chacun, du rapport de force idéologique et politique qu'ils dessineront. De l'ampleur également de la participation qui reste, pour tou
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