Menu
Libération
Récit

Jean-Louis Borloo, le retrait d’un solitaire

Article réservé aux abonnés
Seuls certains proches savaient depuis quelques jours que le chef des radicaux valoisiens ne briguerait pas l’Elysée. Un secret bien gardé.
publié le 4 octobre 2011 à 0h00

En fin de semaine dernière, les collaborateurs de Jean-Louis Borloo ne sentaient plus trop leur patron. Alors que certains des derniers arrivés au sein du Parti radical, comme l’ancien porte-parole de l’UMP, Dominique Paillé, le pressaient d’accélérer l’annonce de sa candidature, le président de la formation centriste louvoyait. Il donnait même l’impression à certains de ses proches de ne plus vouloir y aller. Depuis quelques jours, chez lui ou au calme dans son bureau de l’Assemblée nationale, il mûrissait sa décision. Seul.

Dimanche, ils ne sont que quelques privilégiés, le premier cercle, à être dans la confidence. Les autres apprennent simplement qu’il va sur le plateau du 20 Heures de TF1. Même Laurent Hénart, pourtant numéro 2 des radicaux, ignore tout de la teneur des propos que compte tenir son favori. Jean-Christophe Lagarde, le président exécutif du Nouveau Centre et indéfectible soutien de Borloo, n’en sait pas davantage.

Le matin, l'ancien ministre de l'Ecologie a quand même pris soin de passer un coup de fil à Jean-Marie Bockel, le patron de la Gauche moderne. Mais sans rien lui dire de définitif. «Jean-Louis Borloo n'était pas très clair. J'ai bien compris qu'il se posait des questions», confie l'ancien ministre de Sarkozy. Peu avant 20 heures, Yves Jégo est tout aussi perplexe : «Peut-être dira-t-il qu'il renonce ou qu'il y va… Tout est encore possible», commente-t-il devant sa télévision.

Doutes. Benoît Parayre, proche conseill