En fin de semaine dernière, les collaborateurs de Jean-Louis Borloo ne sentaient plus trop leur patron. Alors que certains des derniers arrivés au sein du Parti radical, comme l’ancien porte-parole de l’UMP, Dominique Paillé, le pressaient d’accélérer l’annonce de sa candidature, le président de la formation centriste louvoyait. Il donnait même l’impression à certains de ses proches de ne plus vouloir y aller. Depuis quelques jours, chez lui ou au calme dans son bureau de l’Assemblée nationale, il mûrissait sa décision. Seul.
Dimanche, ils ne sont que quelques privilégiés, le premier cercle, à être dans la confidence. Les autres apprennent simplement qu’il va sur le plateau du 20 Heures de TF1. Même Laurent Hénart, pourtant numéro 2 des radicaux, ignore tout de la teneur des propos que compte tenir son favori. Jean-Christophe Lagarde, le président exécutif du Nouveau Centre et indéfectible soutien de Borloo, n’en sait pas davantage.
Le matin, l'ancien ministre de l'Ecologie a quand même pris soin de passer un coup de fil à Jean-Marie Bockel, le patron de la Gauche moderne. Mais sans rien lui dire de définitif. «Jean-Louis Borloo n'était pas très clair. J'ai bien compris qu'il se posait des questions», confie l'ancien ministre de Sarkozy. Peu avant 20 heures, Yves Jégo est tout aussi perplexe : «Peut-être dira-t-il qu'il renonce ou qu'il y va… Tout est encore possible», commente-t-il devant sa télévision.
Doutes. Benoît Parayre, proche conseill