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Libération
Interview

«La bataille n’est pas gagnée d’avance»

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François Hollande, favori des sondages pour la primaire socialiste, était hier l’invité de «Libération», où il a évoqué sa candidature, la crise et les affaires.
publié le 4 octobre 2011 à 0h00
(mis à jour le 4 octobre 2011 à 7h54)

Après les autres candidats à la primaire socialiste des 9 et 16 octobre, Martine Aubry, Ségolène Royal, Manuel Valls et Arnaud Montebourg, et avant Jean-Michel Baylet, François Hollande était hier l'invité spécial de Libération. Interview réalisée face à toute l'équipe du journal lors de la conférence de rédaction.

Que pensez-vous de notre sondage qui indique que 68% des Français pensent que Sarkozy sera battu à l’élection présidentielle ?

Pour un journal qui avait expliqué que les sondages devraient être regardés avec beaucoup de précaution, c’était un risque de faire cette une ! Plus sérieusement, il y a un rejet de Nicolas Sarkozy, mais la bataille n’est pas gagnée d’avance pour celui ou celle qui aura à l’affronter. Ce qui compte dans les élections, ce n’est pas la somme d’électeurs qui ne veulent pas voter pour vous, c’est le noyau dur qui va voter pour vous, notamment pour un premier tour d’élection présidentielle. Quel sera le socle de Nicolas Sarkozy ? Quel est le socle du Parti socialiste ? Quel est le socle de Marine Le Pen ? Je rappelle que, en 2002, nous pensions gagner. En 2007, même si nous sentions que ce serait plus difficile, il y avait quand même de forts espoirs. En 2012, c’est vrai qu’il y a des conditions objectives qui laissent penser qu’une victoire est possible, comme l’impopularité, un échec, des promesses non tenues, une violence même à l’égard du président sortant, souvent de la part des électeurs qui ont voté pour lui. Et, en même temps, nous sommes dans un contexte de crise, une crise qui n’est pas maîtrisée et qui peut se prolonger. Dans ce contexte, le seul arg