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Libération

Présidentielle: les petits candidats snobés par les banques

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Le président de CPNT Frédéric Nihous, en 2008. (Photo Pierre Verdy. AFP)
publié le 4 octobre 2011 à 12h34

Quand une modeste formation politique se tourne vers les banques pour solliciter un prêt, elle est souvent aussi mal accueillie qu'une fragile PME. Dans une période où le crédit se tarit pour tout le monde, les plus petits candidats sont bien sûr les premiers à trinquer. Leader de Chasse, pêche, nature et traditions (CPNT) Frédéric Nihous en a fait l'amère expérience.

Désireux d'emprunter 150.000 euros via CPNT auprès du Crédit agricole, la banque où son parti dispose d'un compte depuis longtemps, Nihous a trouvé porte close. Et il n'a pas eu plus de succès auprès de banques concurrentes. Du coup, il a été contraint de contracter un prêt-relais en son nom propre pour subvenir à ses besoins de futur candidat à la présidentielle. Avant même de se lancer dans la course, le voilà donc endetté. «Les établissements financiers ne jouent pas le jeu, confie-t-il à Libération.fr. Un vrai scandale éthique. Quand il s'agit de se faire renflouer par les contribuables français, les banques n'hésitent pas à se tourner vers les pouvoirs publics, mais quand il s'agit d'aider la démocratie à s'exprimer, il n'y a plus personne.»

La crise n'a pas arrangé les choses. Déjà candidat en 2007 (il avait obtenu 1,15% des voix au 1er tour), Nihous se souvient que ses rapports avec les banquiers étaient alors bien différents: «A l'époque, le Crédit agricole nous avait accordé sans aucun problème un prêt dès la fin 2006. Et quand nous avions obtenu en mars les 500 signatures