Le retrait de Jean-Louis Borloo de la course à l'Elysée rebat les cartes dans la famille centriste. Et d'abord chez les radicaux valoisiens. Rama Yade, Yves Jégo et Dominique Paillé ont déjeuné ensemble, hier, afin de faire «l'analyse de la situation». Ces trois ex-figures de l'UMP qui ont brûlé leurs vaisseaux sarkozystes pour le président du Parti radical, ces «trois amis dont le destin est assez lié», selon Dominique Paillé, sont «ceux qui ont le plus perdu. Ils ne peuvent faire machine arrière vers l'UMP et n'ont plus grand-chose à espérer après 2012», explique un député de leur formation. «Ce déjeuner constituait l'amorce d'une réflexion sur l'éventuelle présence d'un candidat radical à la présidentielle et sur l'avenir du Parti radical et de sa présidence», confie un des participants. Un comité exécutif se réunit aujourd'hui à Paris. Un congrès national est programmé début 2012. Revue de détail des familles du centre, en passant par l'UMP.
Les espoirs du Modem
Sur les terres éparpillées du centre, le grand bénéficiaire de la défection de Jean-Louis Borloo reste François Bayrou, qui retrouve ses habits de candidat naturel de cette famille. Le président du Modem table sur un retour au bercail de certains parlementaires égarés dans d'autres formations. «Les élus vont s'inquiéter de leur avenir. Et quand la panique se lève au milieu des armées, c'est la débandade», analyse un proche de Bayrou.
Le Nouveau Centre au pied du m