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TRIBUNE

Ce que disent bien… ou mal les sondages sur la primaire PS

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par Denis PINGAUD, vice-président exécutif d'Opinionway
publié le 5 octobre 2011 à 0h00

Des informations nuisibles au bon déroulement de la primaire socialiste ? Les sondages sont de nouveau mis en cause par certains candidats qui les accusent, grosso modo, de tromperie sur la marchandise. C’est une figure désormais classique de la vie politique française. En l’espèce, les arguments des accusateurs mélangent souvent la suspicion sur la méthodologie même des études d’intentions de vote et la critique de la taille des échantillons sur lesquels peuvent s’appuyer les sondeurs pour délivrer leurs chiffres. Que sait-on vraiment ? Quelles zones d’ombre persistent ?

Ce que l’on sait

Les très nombreux sondages rendus publics depuis trois mois observent une procédure éprouvée. Celle-ci consiste à partir d’un échantillon représentatif des Français en âge de voter qui constitue le corps électoral théorique de la primaire puisque tout citoyen a le droit de se prononcer. Cependant, afin d’approcher au mieux le corps électoral réel, sont généralement isolés deux sous-échantillons : les sympathisants de gauche, et, au sein de ceux-ci, ceux qui se déclarent certains d’aller voter. Il ne s’agit ni plus ni moins que de méthodologies classiques d’enquêtes d’intentions de vote.

Pour limiter les marges d’erreur sur le premier sous-échantillon, les instituts interrogent plusieurs milliers de Français et, selon les cas, travaillent sur des populations de 800 à 1 300 sympathisants de gauche. Quelle que soit la formulation exacte du questionnement - préférence comme candid